Définition de RAVISER (SE)

DÉFINITIONS - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : ra-vi-zé

DÉFINITIONS

1
Changer d'avis.
S'il abuse si fort, il faut qu'il se ravise
Vous avez beau vous raviser, il n'est plus temps
de Jean-Baptiste MASSILLON dans Carême, Tiéd. 2
Est-ce qu'il est d'un être parfait de se raviser ?
de Denis DIDEROT dans Nouv. pens. phil. 65
Il s'est ravisé en mangeant sa soupe, se dit quand quelqu'un s'est dédit d'une chose qu'il avait promise.

HISTORIQUE

1
XIIe s.
Quant les ot fait molt bien aparillier, Li uns des deus le prist à raviser
dans Raoul de C. 276
Je vueil veoir ton vis et ton semblant, Que plusor home se vont bien resenblant, Et de parler sont auques [quelque peu] ravisant [ressemblants]
dans Bat. d'Aleschans, v. 4309
2
XIIIe s.
Mais Melion a regardé En mi la sale ravisa Celui qui sa fame emmena
dans Lai de Melion
3
XIVe s.
Voiremont, disiez-vous, legier est à prover, Que dames tout tantost se voelent raviser
dans Baud. de Sed. V. 760
4
XVe s.
Aucune fois se ravisoit ; car honneur et loyauté lui défendoit de mettre son coeur en tel fausseté
5
XVIe s.
Se radviser et se corriger, ce sont qualitez rares
de Michel de MONTAIGNE dans I, 168
Il fut r'avisé qu'il ne falloit pas sortir d'avec les confederez, ni revenir au service du roi les mains vuides

ÉTYMOLOGIE

1
Re..., et aviser ; picard, raviser quelqu'un, le regarder de plus près ; wallon, ravisé, ressembler, sens qui se trouve dans l'historique.